Good Influences

Publié le par P.A.K.O.

En c’temps là, pas facile de se brancher sur de la bonne zique ! Surtout que les goûts, la « conscience » musicale des futurs membre de Soggy s’est développée dans la prime adolescence vers 73/75…alors imaginez un peu le désert : pas de radios FM ! Pas encore les Enfants du Rock , juste ces bons vieux Maritie & Gilbert Carpentier ! Pas d’internet bien sûr ! Alors on fait comment ? C’est koi les sources d’information musicales ?
La presse bien sûr ! Avec en tête de liste Best et Rock’n’Folk attendus dans une ferveur messianique chaque mois.
Les potes, le bouche à oreille, « p’tain mon frangin m’a fait écouter Ten Years After, Alvin Lee c’est le guitariste le plus rapide du monde, tu vas voir ». Parfois des incursions en England d’où on ramenait religieusement des vinyles pas encore sortis – ou carrément inconnus, encore mieux – et des tshirts, précieux signes d’appartenance, essentiels au look.
Les vendeurs de disques, eux avaient le savoir, la matière, connaissaient les envies de leurs clients, enfin des adultes qui parlaient le même langage, qui exposaient à notre envie tout un tas de 33T qu’il faudrait économiser pour se les offrir, attendre l’anniversaire ou Noël en salivant devant la pochette. Gloire soit rendue à Alain de La Clé de Sol pour son boulot impeccable durant ces années.
Enfin un personnage incontournable, le Découvreur, l’Initiateur, celui qui trouvait les perles rares avant les autres, qui avait des avis tranchés sur les groupes « c’est d’la merde », ultime arbitre de ce qu’il fallait ou non écouter. Beb était l’un de ces Grands Frères qui allait transmettre à Olivier, Eric et quelques autres sa passion du rock high energy, du Raw Power, de lIg dont les posters tapissaient son antre. Photos brutes, violentes, jamais vues du rock’n’roll ultime, de l’artiste maudit qui risquait jusqu’à son intégrité physique pour faire triompher sa musique, Phantom of the Paradise faustien dans son combat contre les puissances de la mièvrerie et de la mollesse qui polluaient les ondes radios.
Malgré, grâce a ?, ces difficultés les membres de Soggy se sont abreuvés sans modération de rock, de rock et de rock durant ces années de « formation », ce sont les influences de chacun des membres du groupe que l’on retrouvera plus tard dans le son définitivement original qu’ils auront su faire naître
 
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Fun House : l'album du SIECLE !
Beb : IGGY & THE STOOGES bien sûr, mais aussi le MC5, Amboys Dukes (1er groupe de TED Nugent), Frost (1er groupe de Dick Wagner), Alice Cooper, Black Sabbath, Led Zeppelin, Deep Purple (RITCHIE !), les Stones, Ten Years After et tout ce que le rock a produit de SERIEUX !!
A noter que le nom de David Bowie était proscrit en présence du Beb, il était reproché au dandy from Mars d’avoir perverti l’Ig et SURTOUT d’avoir écarté Ron Asheton et favorisé la séparation du groupe post Raw Power.
 
Olivier : sévèrement secoué par le Glam le drummer ne jurait que par Slade, Sweet, T.Rex, Kiss, Roxy Music mais aussi tout le hard de Led Zep à Van Halen en passant par le blues rock de Johnny Winter ou le boogie psychédélique d’Hendrix.
Olivier sera aussi celui le plus touché par le punk rock avec les Ramones, Eddie & the Hot Rod et autres Damned.
Avide découvreur il ne rejetait pas l’électronique des Schulze, Tangerine Dream ou Vangelis.
Ses ennemis : Stones et Beatles renvoyés dos à dos et surtout le rock baba symbolisé par Yes et autres Genesis…
 
Eric : dans la course aux armements de la nouveauté guitarman sera souvent le plus prompt, AC/DC ou 38 Special il sera le 1er à se dégraisser les oreilles avec, ZZ Top et tout le rock sudiste, Uriah Heep, Nazareth, Kiss, Angel, Blackfoot.
Du mélodique, du grandiose, voilà ce qui excitait Eric, lui aussi ne dédaignait pas quelques échappées dans les mondes électroniques naissants et (chut !) avait une sympathie manifeste pour Bowie et son Ziggy.
Eric ne supportait pas le bancal, le brinquebalant, le boogie woogie, bref le rock approximatif et mal léché.
 
François : le plus « classique », le plus musicien, ses modèles sont Deep Purple, Blue Oyester Cult, Black Sabbath, Creedence Clearwater Revival, Rush…que du lourd avec un gros son, des gars qui savent jouer quoi !
Plus tard François développera aussi un amour pour Motorhead (un bassiste comme leader !) et son look extrême.
Pour François un seul ennemi : l'anti pêche ! il fallait que ça claque, que ça rolle grave, et "bollocks to the others"
 
Hormis ces sources, il faut ajouter l’importance des films qui répandaient l’image et l’imagerie rock’n’roll, films musicaux avec Monterrey Pop ou Welcome to my nightmare et même Woodstock ; films avec et sur la musique Rocky Horror Picture Show, Phantom of the Paradise, Tommy. Films rocks dans leur essence même avec Orange Mécanique, Des Fraises et du Sang, Point Limite Zero…
 
Et surtout le plus puissant des déclencheurs, les CONCERTS, car malgré le manque d’infrastructures, de subventions, un paquet de groupes de niveau international passaient à Reims…pour avoir la liste et l’impact sur nos zicos en devenir, prenez un ticket pour l’article de la semaine prochaine !!

LLa pochette intérieur la plus flashante de l'histoire du rock ! 
Matez le tapis et le regard charbonneux de l'Ig...yeah Feel loose ?

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S
ah les Stooges, toujours les Stooges
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